Stress, trouble de l'anxiété ou de l'humeur
Publié par Natacha Scelles dans Santé · Mercredi 16 Sep 2020 · 9:30
Tags: stress, anxiété, inquiétude, troubles, de, l'anxiété, humeur, santé, mentale, bien, être, gestion, du, stress, émotions, psychologie
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Comprendre stress, le trouble de l’anxiété ou de l’humeur
Savoir quand il faut se faire accompagner
Profiter de sa vie personnelle / professionnelle.
Mise à jour 09/2023
En tant que coach organisationnel, je fais souvent face à différentes problématiques salariales, qui ont presque toujours un dénominateur commun de base. Ces problématiques engendrent progressivement des troubles jouant sur le comportement physique ou psychologique quotidien de ses individus et peuvent avoir des répercussions simplement gênantes, voir même pouvant entraîner un licenciement pour faute. Même si dans un premier temps chaque salarié concerné peut pallier et corriger son état d’anxiété, si le problème de base ayant engendré cette situation n’est pas corrigé, il s’agira simplement d’un moment de répit avant que la problématique ne revienne à la charge de manière plus prononcée et aggravante.
Pour bien comprendre ce que sont le stress, le trouble de l’anxiété ou encore de l’humeur, et leurs incidences sur notre quotidien, il faut commencer par en reprendre les bases et pour cela il faut découvrir ou redécouvrir ce que sont les émotions. En effet, quelles que soient sa catégorie professionnelle et son activité, toute personne peut souffrir de stress, de trouble de l’anxiété ou de l’humeur. Ces trois termes sont différents, mais identiques tout à la fois. Dans un premier temps, parlons des émotions.
Les émotions sont au nombre de six et s’expriment naturellement dès notre naissance. En effet, dès notre plus jeune âge, nous les exprimons
par les traits de nos visages et par nos postures, ces émotions sont la joie, la peur, la tristesse, la colère, le dégout ou la surprise et s’expriment de manière innée et automatique, ce sont des réflexes qui répondent généralement à des situations d’urgence.
C’est grâce à ces émotions qui donnent de la couleur à la vie, qui lui donne sa variété et sa richesse que nous évoluons. Elles sont aussi la base indispensable et constante de notre capacité d’adaptation à notre environnement, ce monde qui nous entoure, nous réjouit, nous perturbe, nous presse sans cesse. Les émotions entretiennent un dialogue constant avec notre corps, notre cerveau et génèrent nos interactions avec l’environnement dans lequel nous transitons. Faisons un point sur nos connaissances concernant les émotions.
La peur est une émotion d’anticipation, nous la ressentons dès le plus jeune âge. Elle est déclenchée par la découverte et l’apprentissage de ce nouvel environnement de « géants » qui environne le bébé, c’est une émotion particulière, elle est déclenchée par des bruits, des images ou des situations inconnues. Dans certains cas, ce stimulus engendre la stimulation d'une zone du cerveau capable notamment de créer de l'adrénaline. Ces substances existent afin de nous aider à trouver rapidement l'énergie nécessaire à l'élaboration d'une solution. En cas de peur, notre corps est prêt à réagir avec vivacité. Il sera donc nécessaire d'apprendre à vivre avec cette émotion puissante, parfois envahissante. N’oublions pas que c’est une émotion d’anticipation, elle est ressentie généralement en présence d’un risque ou dans la perspective d'un danger ou encore d'une menace. En d'autres termes, la peur est une conséquence de l'analyse du danger et nous permet de le fuir ou au contraire de le combattre.
La surprise nous surprend face à une situation inattendue, un acte inhabituel, vous sursautez, vous êtes étonné et stupéfait au point d’en rester sans voix ? Pas d’inquiétude, vous venez d’entrer dans l’état émotionnel spécifique de la surprise. Cette émotion qualifiée comme primaire ou "de base" a des caractéristiques physiques, physiologiques, psychologiques et subjectives comme toutes les autres émotions. En effet, si nous regardons l’aspect physique votre bouche est ouverte ainsi que vos yeux, augmentant votre champ visuel afin de détenir plus d’informations sur l’environnement. Physiologiquement, votre rythme cardiaque s’accélère tout à coup, vous avez le souffle coupé durant l’inspiration, mais tout cela revient très vite à la normale. De plus, cet état peut être accompagné de bégaiements, d’interjections verbales et spontanées ou d’interrogations. En règle générale, cette émotion est de courte durée et disparaît rapidement, souvent au profit d’une autre émotion comme la joie ou la tristesse. En effet, contrairement aux autres émotions de base, la surprise en elle-même est neutre, c’est en fait l’émotion qui la suit directement qui va lui appliquer un caractère positif ou négatif, dépendant de la situation qui l’a provoquée. C’est ainsi que l’on a souvent besoin de préciser si l’on a eu une bonne ou une mauvaise surprise. Certaines personnes affirment ne pas aimer les surprises, mais il est plus probable que ce soit l’effet physique ou physiologique que cette émotion provoque sur elles qui leur déplaît, plus que les situations elles-mêmes ! N’oublions pas que nous ne réagissons pas tous de la même manière à une situation inhabituelle. En effet, l’état de surprise est subjectif et propre à chaque personne, car il est en lien avec les expériences de vie de chacun, ainsi un même événement peut avoir un impact différent sur plusieurs personnes. À savoir que nous ne sursautons pas tous à un même acte inattendu ! Par ailleurs, l’état de surprise permet à l’individu d’ajuster son comportement et de répondre de façon appropriée à une situation qu’il n’avait pas prévue. La surprise étant très brève, il en sera de même pour l’influence qu’elle peut avoir sur notre comportement (quelques secondes), à l’inverse des autres émotions de base dont l’influence est plus longue.
La joie exprime une satisfaction qui se caractérise par un sentiment de plénitude. Bien souvent cette émotion remplit toute notre personne. Comme chaque émotion, la joie est physiologique et nous traverse de manière relativement courte et passagère. Elle a besoin d'espace pour s'exprimer. Nous rions aux éclats et cela fait parfois du bruit, lorsque nous l’exprimons pour répondre à une réussite dans notre vie, un succès, une belle rencontre, un plaisir intense, la naissance d'un enfant ou tout événement heureux générant de la joie. La joie est une émotion qu’il ne faut pas confondre avec le bonheur qui est un sentiment. Un sentiment est un état provenant de plusieurs émotions indicatrices de satisfaction, y compris de la joie et le plaisir. Le bonheur est une évaluation que nous faisons à un moment donné de notre état d'être, il traduit ainsi une grande satisfaction dans notre vie.
La tristesse est une émotion complexe qui peut prendre différentes formes. En effet, les personnes qui manquent de confiance et qui n'ont pas l'habitude de s'affirmer que ce soit en famille ou au travail peuvent se sentir tristes. Leur tristesse symbolise alors leur frustration, mais aussi l'impuissance qu'elles ressentent face à une situation compliquée. À l'inverse, les personnes qui n'acceptent pas leur part de vulnérabilité ont tendance à transformer leur tristesse en colère en projetant leur insatisfaction sur le monde extérieur, ainsi la cible de cette insatisfaction peut alors être une personne ou un objet, cela leur évite ainsi de ressentir pleinement leurs émotions. Il est à noter que si notre premier réflexe est souvent de lutter contre la tristesse, il faut savoir que cette émotion est pourtant loin d'être négative. C'est elle, qui nous informe sur la nature de nos besoins affectifs. En effet, lorsqu'un de nos amis vient de déménager à des milliers de kilomètres de notre domicile, la tristesse est là pour nous dire que sa présence nous manque, que son soutien et sa bienveillance contribuaient à notre équilibre. Autrement dit, c'est une émotion qui nous veut du bien, en nous poussant à agir, elle nous protège à sa façon.
Le dégoût nous le ressentons quand nous mangeons quelque chose de toxique ou que nous nous trouvons à proximité d’une odeur malsaine. Il s’agit d’une émotion provoquant une réaction adaptative de notre organisme, qui nous évite de vivre des situations désagréables et nocives pour la santé. Cette émotion peut aussi surgir à partir d’une idée ou une pensée qui provoque en nous de la répugnance, par conséquent, nous trouvons dans cette émotion l’intention d’éviter le risque d’être contaminés. Prenons l’exemple simple d’un retour de vacances, où nous savons que nous avons oublié d’emporter avec nous les fruits murs de la maison, quand nous ouvrons notre porte de cuisine et qu’une odeur sure se fait sentir et que nous voyons que nos fruits sont à moitié pourris, nous n’envisageons pas la possibilité de les manger, nous les jetons tout simplement. La vue nous indique qu’ils peuvent affecter notre santé et nous mettre en danger. Le mauvais aspect et la mauvaise odeur de nombreux aliments nous indiquent qu’il vaut mieux les jeter que les manger. Ils peuvent en effet nous causer des problèmes de santé. Nous pouvons donc considérer le dégoût comme une émotion adaptative qui nous éloigne de l’expérience de situations intoxicantes.
Par ailleurs, il faut souligner que le dégoût, selon différentes études, est lié au cortex insulaire. En fait, des lésions dans cette structure empêchent aussi bien de ressentir cette émotion que de la reconnaître chez les autres.
La colère est l’une des émotions primaires tout comme la tristesse, la joie ou encore la peur... La colère est une émotion que tous les êtres humains partagent depuis la nuit des temps et qui nous a permis de survivre à travers les siècles, malgré tout sachez que l’ensemble des êtres humains ne l'expriment pas de la même façon en fonction des situations.
Il est important de faire une distinction entre la colère et l'agressivité qui en résulte. Cette agressivité est de l'ordre du tempérament, tandis que la colère est une émotion qui traduit l'agressivité, celle-ci nous permet de nous défendre et de nous faire respecter, elle est considérée comme. « Saine », elle nous est utile pour vivre. Faire preuve d'agressivité à dose normale, c'est avoir conscience de soi et défendre son intégrité comme son territoire. C’est ce que nous observons dans le monde animal où elle représente une pulsion vitale ; de même, chez l’homme, le nourrisson réclamera à manger, en poussant des cris de colère terribles, qui réveilleront ses parents au beau milieu de la nuit, il exprime ainsi un besoin vital. Au cours de sa vie l’enfant, apprendra à gérer cette émotion par l’éducation qu’il recevra de sa famille, de son entourage ainsi que par l’école, afin de la rendre acceptable par son environnement.
Nous pouvons toutefois en déduire, que la manifestation de la colère est un symbole de survie physique et psychique.
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